Retour de vacances

Une fois de plus, je n'en peux plus...

Porco a repris sa place habituelle, avachi devant le câble...

M'occuper seule de ma bébée serait un plaisir, mais ça devient exaspérant de se se fatiguer avec le sosie de Jabba the Hut dans la pièce à côté. Sa seule présence toujours prête à jouer les inspecteurs des travaux finis ("Tu as fermé la porte de la cuisine?" quand vous en revenez avec une assiette dans chaque main...) sans lever le petit doigt, est étouffante.

Certes, Jabba met parfois la main à la pâte pour s'occuper de sa progéniture. Mais à sa manière.

Jabba ne se sent concerné ni de près ni de loin par les repas officiels de la bébée, Les aliments mixés et les cuillers ne l'intéressent pas, et le nettoyage post-prandial (chaise haute, vaisselle, sol, mains, frimousse) m'incombe tout naturellement puisque je me suis si bien occupée du début de l'opération.

Mais Jabba, n'hésite pas à apporter, grand seigneur, des bribes de ses propres collations  à la bébée: caramels et chips, donc, pour un bébé de moins d'un an, et tant pis pour le pédiatre!

Si on amène à manger à Jabba, il dit merci (si!), mange, et laisse ses déchets près de lui.

Si on demande à Jabba ses projets pour la journée, il déclare qu'il va commencer par passer la matinée tranquille (=toujours avachi) avant de faire ci et ça ; en gros, il a les mêmes projets que s'il était seul, célibataire et sans enfants à charge. En définitive, d'ailleurs, l'essentiel de l'après-midi passe en sieste et en télé, et après il est trop tard pour bouger.

Si on laisse entendre, le plus gentiment et diplomatiquement possible, que ça fait un peu longtemps qu'il n'a pas pris de douche, il semble entendre mais ne prend pas les initiatives qui devraient découler de cette remarque (exemple : un lavage au Kaercher) et se couche le soir tranquillement à vos côtés, toujours aussi nauséabond.

Auprès de lui, impossible d'exprimer ce que j'aime le plus en moi.

Je ne peux pas parler gaiment au téléphone sans qu'il demande avec qui j'étais (mais mon amant, bien sûr!). Je ne peux pas chatter en paix (le canapé est derrière l'ordi et il ne se prive pas de jeter un oeil par dessus mon épaule à l'occasion).

J'ai envie qu'il ne soie plus là et j'enrage de savoir que même si cela arrive, jamais je ne pourrai lui faire payer un tant soi peu les goujateries et les horreurs qu'il me sert depuis des années.