Blog d'une attente

Mon attente est terminée.

J'avais ouvert ce blog pour accompagner mon attente, pour n'être pas totalement sans voix dans une vie qui n'était pas la mienne.

Aujourd'hui, je peux tirer un trait sur cette période de ma vie. Tout se termine, et tout se recommence, tout est à construire... mais je suis enfin bien.

Quelles que soient les difficultés qui m'attendent (car je sais bien, oui, que tout ne sera pas toujours aussi rose), j'ai au moins gagné de les affronter à ma façon, dans ma vie.

Ce blog se termine donc ici, par une happy end, au moins en ce qui concerne cette attente.

En plus, j'ai gagné au passage quelques lecteurs et commentateurs, dont certains et certaines (Poussière d'Etoile notamment, et peut-être d'autres comme Truly et Scott) me lisent depuis des mois.... et que je remercie tous infiniment pour leurs visites et paroles précieuses.

Je continuerai presque certainement à écrire ailleurs... pour ceux que cela intéresserait, écrivez-moi, je vous donnerai l'adresse...

Je commence à entrevoir parmi mes visiteurs d'autres catégories qui me surprennent encore :

Les extraterrestres :

Planète idéale marrante

Défauts des gens humains

Ceux qui recherchent des documents intéressants :

diaporama prières

image de petits chats habille en bébé (sic) (... mon Dieu !!!!!)

(je vous passe les autres types de diaporamas demandés, sinon je vais me répéter).

Les questionneurs existentiels:

Aller dans les tunnels de métros risques (sur les voies ? A mon avis c'est un peu risqué en effet.)

femme castrer (et oui... !)

Etat d'âme après la naissance

obliger lavement fesses

Textile (visiteuse) risques et dangers  et visiteuse textile risques et dangers : j'espère que "visiteuse textile" est un terme technique, sinon c'est quelqu'un qui se méfie des dangers de recevoir chez lui une femme qui porte du tissu ?!

Ceux qui ont besoin d'aide :

comment se doucher

Comment s'essuyer les fesses

Se débarasser des odeurs de moquette

37.5 fièvre adulte

geindre pendant le sommeil

Comment habiller bébé lors de promenade (à mon avis il vaut mieux l'habiller avant de partir, mais ce n'est que mon avis)

jupe descendre de voiture (J'ai effectivement vu sur Internet récemment la réponse à la question que tout le monde se pose : comment descendre d'une voiture en jupe sans risquer de montrer sa culottte. Et ce n'est pas si simple : la preuve, l'article se termine par le conseil de mettre une jolie culottte, au cas où la méthode ne marcherait pas).

perles biberons, patron de perles biberon (alors là excusez-moi, mais les mamans qui ont le temps de faire de jolies décorations en perle sur les biberons de leurs enfants, je les vois comme des Bree Van de Kamp à la française. Moi, je suis plutôt un mix entre Susan Mayer et Lynette Scavo, et je ne peux pas les aider).

Pneu qui éclate responsabilité

magies attirer faire revenir letre aimé (sic)

ça veut dire quoi castrer un chat

Ceux qui cherchent de belles histoires pour s'endormir  :

blog je suis constipée

histoire lavement (et même : lavement de mère de famille)

remparts blog

pipi de chat blog

blog pipi, Urine pipi blog (Qui cherchait une idée de thème pour son blog?)

blog femme faittichiste

Les joies d'un lavement pour une femme

le blog est mauvais

Restent bien sûr nos amis les faittichistes :

Vidéo de faittichisme d'odeur de piedds de filles

Diaporama de faittichistes des piedds

bézer belle maman, belle maman me fait la bèze

mammie (ou Mamman)  succe

lechhe mes jolis piedds

comme une chhienne...

(et j'en passe)

L'homme idéal n'existe pas, mais aurais-je trouvé l'ex idéal ?

J'ai eu une pensée pour Poussière d'Etoiles en apprenant que Porco, en parlant de moi à ses connaissances et avvocat, n'a pas dit de mal de moi, malgré ma disparition avec les enfants. Il a eu l'honnêteté intellectuelle de reconnaître qu'il n'était pas inquiet pour les enfants et que j'étais une bonne mère. Dans mes affaires, il n'a fouillé que dans ce qui concernait les enfants et le moins possible dans mes papiers personnels.
Il s'est montré conciliant et souple depuis l'audience, du moins au sujet des enfants.
Je suis certaine qu'il ne montera pas les enfants contre moi dans les années à venir.
Bref, on est sur la même longueur d'ondes.

Est-ce parce qu'il espère toujours que je revienne ? Ou de par ses qualités intrinsèques ?

Pourvu que ça dure !

Après quinze jours d'absence forcée, j'ai enfin pu revenir chez moi.

Globalement, le bilan de cette crise est excellent.

Mon attente est terminée. Elle aura duré un an.

J'ai obtenu ce que je voulais : vivre à nouveau chez moi et une manière de "gérer" la garde des enfants plutôt équilibrée et souple.

J'ai à nouveau touché du doigt à quel point il est difficile de m'abattre et de me désespérer réellement, que je sais me relever, continuer à marcher et à réfléchir même quand presque tout va mal.

Cette crise m'a fait (re)découvrir des personnes exceptionnelles, sur qui je sais que je peux compter.

J'ai appris d'autres leçons, des talents et des raisons de croire en moi, je suis aujourd'hui un peu plus "grande" qu'hier. Et la suite va encore m'en apprendre, je le sais.

J'ai perdu quelqu'un aussi, dont je pensais qu'il voulait m' "attendre" et qui en a décidé autrement.
Le plus dur était de faire face à cette idée : toutes mes qualités, tout ce que je peux apporter à quelqu'un, tout cela ne valait plus rien (à ses yeux) auprès du fait qu'une relation avec moi était difficile à vivre pour l'instant, que je n'étais pas assez libre, pas assez dans la norme pour pouvoir offrir le confort d'une relation normale. Il a suffi que quelqu'un de plus disponible passe par là (alors que de mon côté, j'avais déjà éconduit deux ou trois charmeurs à cause de lui) pour tout réduire à néant, et pour lui donner l'impression que je n'en valais pas la peine puisque j'étais une "fille à problèmes" ! Je ne valais plus la peine d'être aimée à cause de cette situation... alors que je ne suis pas cette situation.

J'ai cru en quelqu'un trop vite, ....là aussi il y a des choses à apprendre (pour ceux qui suivent ce blog depuis longtemps, oui, JE SAIS, j'ai repéré quelques similitudes avec une situation passée, sauf que cette fois j'avais pris beaucoup plus de risques et qu'on avait quitté le virtuel). Reste à ne pas répéter les erreurs d'il y a quelques mois.

Nan, nan, je ne suis pas une fille à problème. Je suis une fille qui traverse des problèmes et qui s'en sort ach'tement bien.

Porco tente de me reconquérir! Oui, malgré les circonstances, la clarté de la situation, le fait qu'il doit habiter ailleurs à partir de mercredi, l'audience à venir.

Depuis que nous nous sommes revus (mais pas seuls, heureusement) mardi soir, pour signer le pré-accord que nous présenterons au tribunal, il m'appelle plusieurs fois par jour, et plus seulement pour parler aux enfants.

Il a avoué avoir tenté, à sa manière, de me retenir tant qu'il a pu (notamment en me mettant des bâtons dans les roues au sujet des enfants).

Il m'a redit qu'il m'aimait, que "nous" lui manquions. Il m'a proposé de prendre un verre (de préférence à ce café où je l'ai vu pour la première fois), de dîner, d'aller au cinéma "pour discuter". M'a déclaré qu'il me trouvait très belle alors, avec ma robe bleue, les cheveux longs et quelques kilos en plus (!). Que désormais, puisque nous étions "sur le marché", rien ne nous empêchait de passer une nuit ensemble "et plus si affinités, sans engagement, même si c'est une nuit et puis une autre nuit....".

Il a même exprimé des remords pour ce qu'il m'a fait vivre.

Il sait se montrer sous son meilleur jour, et a visiblement résolu de le faire malgré tout, et suit jusqu'au bout la logique selon laquelle il pense arriver à ses fins... en repartant à zéro.

Impressionnant...

Pendant ces quelques jour de "guerre", j'ai eu l'impression de basculer dans une vie différente.

Dans cette nouvelle vie, une bonne partie de mes efforts sont tournés vers ma protection et celle des miens. Vivre cachée chez quelqu'un, prendre ses précautions pour ne pas être suivie, changer (un peu) d'apparence pour être repérable moins facilement, envisager la possibilité (même peu probable mais pas entièrement impossible, donc qu'il faut gérer) qu'on s'en prenne à moi pour chercher à me faire dire où sont mes enfants... des bouts de vie tirés tout droit d'une série Z, qui semblent presque irréels.

J'ai dit au revoir à mes enfants un matin en craignant obscurément que ce soit la dernière fois. Après des moments d'angoisse, j'ai appris, par des messages téléphoniques quasi inaudibles depuis un couloir de métro, qu'ils avaient été récupérés par la bonne personne. Je les ai revus après, tout guillerets et insouciants, en mesurant ma chance d'avoir évité le pire.

J'ai vu le regard de Porco, accueilli chez lui par trois policiers venus m'escorter pour que je récupère quelques affaires chez moi.

J'ai imposé à mon employeur des horaires et absences anarchiques, et ai eu la chance de trouver là aussi compréhension et aide (combien de chefs vous proposent de les déranger en plein rendez-vous pour qu'il vous accompagne en voiture en lieu sûr avant de revenir à leur rendez-vous?).

Tout ce qui structurait mon ancienne vie (à part mes enfants) : mon logement, mon travail... est mis entre parenthèses, a peu d'importance par rapport aux urgences du jour. D'autres urgences sont venus servir de charpente à mon emploi du temps. Je vis chez autrui, dans un lit à une place (pire, un lit superposé!), partageant une petite chambre avec mes enfants.

Et pourtant, l'aide que je reçois me donne l'impression de traverser cette blitzkrieg dans un cocon. Certes, c'est... différent ; mais d'autres traversent bien pire.

Pendant cette "guerre" -qui semble rapidement s'acheminer vers un armistice-, je reçois beaucoup d'aide de mon entourage.

La personne qui a accepté de nous héberger à l'improviste, moi et les enfants, sa grande gentillesse et son accueil.
Celle qui sert de médiateur. Celui qui est rémunéré pour me défendre et qui a montré compétence, humanité, réactivité et disponibilité.
Celui qui a permis à Porco de trouver en lui un épanchement alors qu'il le connaissait à peine.
Et j'en passe.

Bref, une aide sans prix, concrète, extrême. Je ne sais comment remercier toutes ces personnes, comment leur dire à quel point j'apprécie leur aide... à moins que la vie me permette un jour de leur rendre la pareille... ? Mais j'en doute.

Quelqu'un a une idée ?...

Porco est resté sur ses positions... un accord n'était donc plus possible.

Le jour de la Saint-Valentin, j'ai "offert " à Porco une assignation devant le Juge aux Affaires Familiales (qu'il a dû recevoir ce matin) et une plainte pour menaces de mort réitérées.

Jeudi a été une course contre la montre, la menace d'enlèvement s'était faite beaucoup plus précise. J'ai quitté mon travail en catastrophe pour récupérer les enfants à l'école et à la crèche, tout simplement pour ne pas qu'il le fasse avant moi... et nous nous sommes mis à l'abri, en attendant l'audience de référé.

Je continue à espérer que les choses vont s'arranger rapidement, personne n'ayant intérêt à ce que cette situation perdure (moi ayant peur de sortir et lui ne voyant plus ses enfants).... Sainte Rita, à moi !

Cette fois c'est bien une veillée d'armes.

Si Porco reste sur ses positions, l'accord est impossible, et s'il n'y a pas d'accord, il y aura la guerre.

Guerre juridique où il est nettement le plus faible.

Guerre familiale où il dispose de l'arme absolue qu'est l'enlèvement international d'enfants.

Guerre que j'ai tout fait pour éviter, que nous avions tous les deux toutes les raisons d'éviter.

J'en suis à ne plus espérer, j'en suis à être soulagée de cette perspective, contente d'en arriver enfin "aux mains"... alors que j'y risque le pire.

Je n'arrive pas à m'habituer à la façon de Porco de changer d'avis et d'attitude comme de chemise !

En cas de crise, il est le spécialiste aux revirements fréquents, il se plaît à dire des choses très graves pour changer d'avis le lendemain, il souffle le chaud et le froid, volontairement ou non.

Périodiquement, j'ai donc l'impression que tout peut encore s'arranger facilement, que Porco maintient ses attentes (et son orgueil) dans la limite du raisonnable, que l'on peut garder des rapports civilisés en se séparant.

L'instant d'après, rien n'est plus possible, il rejette la main qu'on lui tend pour lui faciliter les choses, a des prises de position radicales et absurdes, bref, va droit dans le mur.

C'est ma faute aussi, à prendre ce qu'il dit au premier degré... comme si sa propre parole avait jamais eu le moindre poids pour lui !

A moi de faire la part des choses, à m'attendre au pire quand tout va bien, à un mieux quand les choses vont mal... c'est pas bon pour mes petits nerfs de rumineuse professionnelle, ça !!
Nicky a apprécié ma nouvelle version du proverbe : "Après la pluie, le beau temps, et après le beau temps, la pluie".